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La synergie des professionnels du Droit au service de l’entreprise et des particuliers

 

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MONUMENTS HISTORIQUES ET AVANTAGES FISCAUX




Les avantages fiscaux liés à la détention d'un bien classé monument historique comptent, sans nul doute, parmi les plus intéressants de notre droit français.

Pour apprécier ce régime fiscal d'extrême faveur :

- il convient d'être propriétaire d'un bien répondant à certaines conditions sous surveillance du Ministère de la Culture,

- et de respecter certaines conditions afin de bénéficier d'avantages, sans commune mesure, face aux autres système d'investissements.

A - La qualité de l'immeuble et le champ d'application légale.

Le régime fiscal dérogatoire suppose que l'immeuble soit :

-1- Classé monument historique, selon décision rendue par arrêté conjoint des Ministères de la Culture et de l'Environnement.
-2- Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, démarches concernant surtout les immeubles ou parties d'immeubles privés ou publics qui, sans justifier d'une demande de classement, présentent un intérêt historique ou artistique suffisants, pour que l'on entreprenne des démarches pour leur préservation.
-3- Appartienne au patrimoine national en raison du caractère historique ou artistique ou encore en considération du certificat délivré par la Fondation du patrimoine.



Les immeubles classés sont sous l'étroite surveillance du Ministère de la Culture.

C'est ainsi qu'ils ne pourront plus être démolis, déplacés ou transformés, en tout ou partie, sans l'accord préalable du Ministère.
Les immeubles inscrits quant à eux, voient le dispositif un peu moins sévère à leur encontre.
En effet, avant toute démolition, modification, rénovation ou déplacement, seul doit être avertie l'administration de l'opération envisagée, les travaux réalisés pouvant être
entrepris à l'initiative du propriétaire.

Celui ci est alors libre de choisir l'architecte et l'entreprise susceptible de mener à bien, l'opération envisagée.



B - Des avantages fiscaux exorbitants du droit commun.


    Les avantages fiscaux découlant de l'application du régime, sont de trois ordres :

-a- Tout d'abord, l' exonération des droits de succession, et même si l'héritier n'appartient pas à la famille du détenteur.

Une condition est néanmoins à respecter pour bénéficier de cette exonération, à savoir la souscription par les héritiers d'une convention à durée indéterminée.

-b- Impôt sur la fortune.

Les agents de l'administration ont reçus pour consigne de la part des pouvoirs publics d'apprécier avec bienveillance la valeur des biens qui font l'objet de pareilles rénovations ou transformations.


-c -    Mais l'avantage fiscal le plus marquant est sans nul doute, la déduction du déficit foncier.

- L'avantage fiscal lié à la déduction des dépenses de travaux, de réparations ou d'entretien peut être effectué sans limitation sur le revenu global du propriétaire.

-L'appréciation de la déduction doit être opérée selon que le bien classé ou le bien inscrit génère des recettes ou n'est pas occupé.

Lorsque le bien ne génère aucune recette, les charges foncières sont déductibles du revenu global, tel que la totalité des cotisations de strict entretien, la totalité des dépenses de travaux de réparations ou d'entretien, la totalité des autres charges foncières, y compris les intérêts d'emprunts, pour une proportion néanmoins différente, selon que l'immeuble est ouvert ou non à la visite, (100% si l'immeuble est ouvert à la visite, 50 % dans le cas contraire).

Lorsque le bien n'est pas occupé, mais génère des recettes, tels que des revenus locatifs, la totalité des charges foncières peut s'imputer sur les revenus fonciers.
En cas de constatation d'un déficit foncier, celui ci sera imputable sans limitation sur le revenu global du propriétaire.

En outre, les propriétaires peuvent sans avoir à justifier de quelque document que ce soit, pratiquer un abattement supplémentaire forfaitaire de 1 524 ?uros, si les monuments ne possèdent ni parc ni jardin ; de 2 286 ?uros, dans le cas contraire.

Lorsque le bien occupé génère des recettes (exemple du propriétaire qui occupe une partie du bien, et qui en loue une autre partie), les charges foncières qui se rapportent à la partie de l'immeuble dont le propriétaire se réserve la jouissance sont imputables en totalité sur le revenu global.
Les autres charges sont prises en compte pour la détermination du revenu net foncier, et en cas de déficit celui-ci vient s'imputer sans limitation.


C - Conclusion :

L'intérêt fiscal du régime tel que découlant de la Législation intéressant les Monuments Historiques, apparaît sans aucune contestation. comme le plus intéressant de tous les dispositifs actuellement en vigueur.

Il convient néanmoins, avant de se lancer dans une opération de pareille nature, de vérifier le sérieux de l'intervenant, lequel devra impérativement respecter une procédure sans laquelle l'avantage pourrait, dans le cadre d'un redressement, être remis en cause.

Aussi, convient t'il de s'attacher les services de professionnels ayant déjà fait oeuvre en pareil domaine, et déjà fait montre de leur sérieux, tant au niveau du montage juridique ou fiscal du dossier, qu'au niveau du montage technique des travaux de l'opération elle-même.

Pour Lexilis Europe,
 

Maître Guillaume SAHUC

Avocat à la Cour

Lauréat de la Faculté
Spécialiste en Droit économique et commercial

 

courriel : sahuc.guillaume@wanadoo.fr

Tel  : 06.80.31.09.87.


Sources Droits immobiliers Monuments Historiques Article 156-1-3ème du Code Général des Impôts Art 256 B
Instruction administrative du 15 juin 1993.

Pour Lexilis Europe, le 17 octobre 2002

 

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 Dernière modification : 13 août 2004