Ladmissibilité des
modes de preuve de lexcès de vitesse est en pleine évolution, la jurisprudence
allant dans le sens dune sévérité croissante.
Alors que les contrôles et les mesures sont effectuées le plus
souvent par des cinémomètres (radars), permettant aux contrôles routiers de
bénéficier dune technique quasiment irréprochable, la chambre criminelle de la
Cour de Cassation, par un arrêt en date du 29 septembre 1999 confirme la validité
dun contrôle de vitesse excessive effectué au seul regard dindications
relevé sur le compteur de la voiture de gendarmerie ayant pris en chasse le
contrevenant
Forte de cette constatation, la Cour de Cassation nentend pas
cependant remplacer la preuve usuelle rapportée par les engins de mesures habituels.
La Jurisprudence Suprême confirme ainsi que les indications fournies
par le compteur dun véhicule des forces de lordre, valent comme mode de
preuve dune contravention dexcès de vitesse.
En venant, sur le fondement de l'article 593 du code de Procédure
Pénale, censurer larrêt de relaxe précédemment rendu, la Cour Suprême reproche
aux juges du fond de ne pas sêtre expliqués sur les circonstances permettant de
remettre en cause " les constatations des gendarmes ".
Dès lors, lefficacité des mesures prises par un cinémomètre
constituent un mode régulier de preuves, peu enclin à céder la place à la valeur
relative de celle obtenue par la seule lisibilité dun compteur dun véhicule,
répondant en effet à des conditions strictes de contrôle et dutilisation, les
indications relevées sur les cinémomètres sont reproduites sur un procès verbal
dinfraction sur lequel sont apposées les signatures des différents intervenants.
De telles constations suffisent à fonder la conviction des juges qui
utilisent la méthode de mesure par le biais du compteur de véhicules de datation des
agents verbalisateurs dans des conditions extrêmes, toujours contestables au regard du
principe même de la matérialité des faits.
Pour LEXILIS EUROPE
Maître
Guillaume SAHUC
Avocat à la Cour
Lauréat de la Faculté
Spécialiste en Droit
économique et commercial
courriel :
sahuc.guillaume@wanadoo.fr
Tel : 06.80.31.09.87.