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La synergie des professionnels du Droit au service de l’entreprise et des particuliers

 

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La valeur de la signature

 

Netcost&Security du 28/03/2003

 

La signature électronique revêt un double enjeu : juridique et commercial.

 

Cela devait arriver, et c'est arrivé. Alors que certains militent en faveur d'un certi­ficat gratuit qui doit s'effacer devant des applications payantes, Certinomis, Rain­bow, Adesium ont annoncé le 27 mars à Paris un "pack" mySign à 299 Euros TTC disponible chez ...Surcouf. A quoi cette jolie boite sert-elle ? A se signer répon­dent en choeur les trois mousquetaires de la signature électronique grand public. Grand public ? Non ! mySign est destiné selon les trois mousquetaires aux entrepri­ses y compris aux plus grandes qui sont donc contraintes de faire leurs comman­des chez Surcouf ! Dans la boite proposée par Adesium, nous trouvons une clé USB (Rainbow) et un certificat d'une durée de vie d'un an renouvelable moyennant 150 Euros.

Comme tous les mousquetaires, un qua­trième existe. En l'occurrence Security.com qui prend en charge les opé­rations d'horodatage et d'archivage "sous certaines conditions". Le message-clé c'est qu'on ne parle plus de PKI qui fâchent les entreprises mais de signature électronique intégrée aux suites bureau­tiques. Bref, tout le monde pourra signer avec sa clé USB autour du cou au moyen d'un logiciel ergonomique qui signe, orga­nise et vérifie. Le raccourci est saisissant entre le monde des PKI et celui de la bureautique. La bonne idée c'est d'identi­fier le demandeur de certificat via des papiers d'identités présentés au guichet de la Poste. Après Surcouf, nos grands comptes envoient leurs collaborateurs vont à La Poste la plus proche du bureau pour obtenir un certificat délivré par Cer­tinomis ! Mais voilà, Certinomis est une filiale à 100% de La Poste. L'autre idée forte, c'est la tentative orchestrée par nos mousquetaires pour tuer la délivrance de certificats gratuits comme c'est le cas par

exemple lorsqu'un citoyen demande à payer ses impôts par Internet. Il reçoit dans ce cas un certificat l'autorisant à signer électroniquement durant trois ans. Selon Certinomis, le certificat délivré (par VeriSign et CertPlus dans le cas du MinE­FI) signe une enveloppe pas un document d'où problème de preuve ! Si ces subtilités échappent au plus grand nombre, retenons plus simplement que Certinomis, acteur de référence dans la chaîne de confiance aidé par Rainbow et Adesium propose une solution fiable (niveau certificat de classe 3 qui répond aux futurs certificats "quali­fiés") mais onéreuse. Dans un pays où beaucoup cherchent à faire payer la pres­tation dématérialisée et non pas la procé­dure de signature, dans un pays ou les chéquiers sont encore gratuits, cette initia­tive paraît étrange. Trouvera-t-elle pre­neur ? Aucun chiffre n'a été avancé.

 

Jean Philippe Bichard,

Contact : rédaction@netcost-security.fr

 

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 Dernière modification : 10 décembre 2004